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Si l’écologie est de mieux en mieux placée dans le cœur des Français.es dont le quotidien est de plus en plus bousculé par les crises, le désir d’agir reste globalement sans réponse satisfaisante, les débouchés politiques sans attrait. De l’avis général, cette distance nécessite d’être comblée urgemment par un travail sur le fond, à l’écoute à la fois des aspirations citoyennes, des (r)évolutions politiques et des alertes scientifiques pour définir un nouveau cadre.
Nous disons que l’écologie politique porte ce nouvel imaginaire, la vision hors des sentiers battus qui permet de (ré)agencer le projet de société en imbriquant les priorités liées à l’habitabilité de la Terre -interdépendance entre humain et non humain, activité économique respectueuse des limites planétaires, réappropriation des communs, démocratie, liberté et justice sociale.
Nous sommes de ces acteurs qui veulent contribuer à définir, faire advenir, diffuser ce nouveau cadre de pensée et d’action et faire émerger une idéologie structurée à même d’emporter la bataille des idées.
Décrire le monde où l’on souhaite vivre, de quoi on y dépend, ses territoires, ses valeurs, engager les luttes pour le faire advenir, identifier ses alliés, réinventer une conscience de classe (écologique), établir les transitions, repenser les échelles, participer aux mobilisations, contribuer aux réseaux, construire les actions collectives, s’assembler pour renverser la table, redéfinir le pouvoir, c’est à dire contribuer à inventer l’offre politique qui répond au temps de l’Anthropocène, tel est le champ d’action choisi par l’Institut Cité Écologique.
« Si elle veut exister par elle même, l’écologie politique ne doit pas se laisser définir par les autres. »
Bruno Latour