Les enjeux de la période
Le président Macron a cru bon de réunir l'ensemble des chefs des partis politiques pour échanger sur la période et voir quels seraient les sujets susceptibles de dégager sinon un accord du moins un minimum de consensus.
Ce qui est frappant tout d'abord c'est de constater qu'il n'avait pas envisagé que les enjeux environnementaux soient à l'ordre du jour. Une nouvelle preuve de son indifférence à l'avenir de l'humanité. Après sa célèbre sortie sur les incendies "qui aurait pu prévoir ? ," il récidive soulignant à quel point il est un homme du siècle passé, uniquement soucieux de la réussite économique et financière de ses amis mais totalement insensible aux inégalités ou aux risques face au dérèglement climatique.
Les incendies hors de contrôle ou les incendies sociaux potentiels le laissent indifférent.
Il n’avait visiblement pas non plus anticipé l’augmentation de la pauvreté et de la précarité alimentaire ni la pression sur le logement liée à la hausse des taux d’intérêt et à la frilosité des banques, soutenues quand elles faillissent et repliées sur elles-mêmes quand l’heure de la solidarité a sonné. Revenus au XIXème siècle, on fait appel aux grandes fortunes pour organiser la « soupe populaire ».
Ce faisant il prend le risque de faire encore progresser l'extrême-droite qui prétend maintenant parler d'écologie ou de social.
On voit bien comment l'extrême-droite a réussi à s'emparer de la question agraire dans des pays voisins. On voit même le gouvernement post-fasciste italien proposer la régularisation de centaines de milliers de sans-papiers pour permettre à certains secteurs d'activités de maintenir leurs capacités de production tout en laissant mourir des milliers de migrants dans la Méditerranée.
La barbarie qui accompagne systématiquement les gouvernements illibéraux peut ponctuellement prendre des décisions surprenantes mais la logique reste toujours la même : favoriser le libéralisme économique le plus débridé, faire payer les crises à des boucs-émissaires, réduire les libertés individuelles et collectives au profit d'un pouvoir de plus en plus absolu.
Cela n'est pourtant pas fatal.
Les politiques mises en place, menées au détriment des plus fragiles, les conduisent à renoncer de plus en plus à participer aux élections donnant de facto un poids plus grands aux partis protestataires.
Après les renoncements de la social-démocratie au cours des dernières années, le macronisme poursuit dans la même direction en intensifiant le démantèlement systématique de tout ce qui fait solidarité, de tout ce qui permet de se défendre collectivement, de tout ce qui fait société.
De la crèche à l’Ehpad en passant par l’école, la maltraitance est institutionnalisée au seul regard du profit. Le mépris des élus, des corps intermédiaires, des agents de l’État et de la population en général est le fertilisant assuré de la montée des populismes et la voie directe vers un avenir politique fasciste.
La barbarie est à nos portes et nous avons une responsabilité collective pour l'empêcher d'aller plus loin et pour redonner espoir et envie à la classe écologique chère à Bruno Latour, classe écologique qui reste à construire, à conforter, à rendre incontournable.
Oui l'écologie politique est la seule voie capable de s'opposer efficacement à la barbarie.
Notre cycle de séminaires "Écologie ou barbarie" illustre à l'envi le bien-fondé de cette vision et de ce projet.
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