A Mayotte,
l’opération Wuhambushu ne règle rien,
Il faut un plan Marshall pour l’avenir des îles de l’archipel de la Lune
Sitôt analysée l’imminence de l’impact humain de Wuambushu, nous avions demandé l’arrêt de cette funeste opération. La situation difficile et violente que vivent les habitants de Mayotte était connue, elle est largement due au maintien de son sous-développement par l’État français. La France a toujours refusé de donner les mêmes moyens à Mayotte que celui des autres départements français. Et l’aide au développement à destination de la République des Comores n’est qu’un mirage où tout financement de nouvel équipement de ce pays est conditionné par sa réalisation par une entreprise française comme la COLAS.
Pourquoi cette situation de crise à Mayotte ?
Sous prétexte de ne pas créer d’appel d’air à de nouveaux arrivants, la France a laissé dans l’errance de nombreux adolescents sans adulte de référence :
Manque de place pour une continuité de leur scolarité,
Insuffisance des services d’Aide Sociale à l’Enfance, notamment des mineurs isolés,
Services sanitaires insuffisants pour répondre à la population créant une concurrence à l’accès délétère,
la France n’a pas non plus aidé à la résolution du problème de l’eau en 12 ans.
Une opération violente et inefficace car les gens en demande d’une vie digne reviendront
Face à cette situation, des associations comoriennes, Gilbert Annette, le PCR et le Mouvement pour la Paix, des militants LFI et EELV ont créé le Comité de médiation depuis mars 2023, avec Abdallah MIRGANE ex ambassadeur de la République des Comores à PARIS. Ce comité de médiation a pris l’initiative d’une Lettre ouverte à Madame Borne lors de sa venue au mois d’avril.
Au mois de mai le Collectif Stop Wuhambushu s’est structuré et organisé une marche qui a réuni 55 personnes le samedi 10 Juin 2023.
L’opération Wuhambushu ne règle rien
L’expulsion se fait dans des conditions de relogement déplorables ne permettant pas la continuité de la scolarité des enfants et adolescents, Pourtant Darmanin prévoit la destruction de 1250 maisons en plus (environ 200 ont été détruites à ce jour), alors qu’ils n’existe quasiment pas de logements sociaux et que la construction de logements sociaux connaît d’innombrables difficultés.
Mais, ce qui nous préoccupe particulièrement, c’est la situation des enfants, dont les procédures légales de régularisation sont empêchées, le fait que des enfants en situation d’apatride sont confiés à des tiers. Le droit à la nationalité garanti par la Convention internationale des droits de l’enfant, dont la France est signataire est bafouée ! C’est dans cette situation que la mission parlementaire du député Damien Carême est venue contrecarrer les multiples entorses au droit à la régularisation avec une délégation d’avocats.
Ainsi dans ce climat de terreur, que fait la France pour lutter contre la prostitution des enfants mineurs à Mayotte ?
Nous souhaitons une véritable démarche de médiation :
1. La suppression du visa Balladur instauré en 1995,
En effet, la circulation des personnes entre les quatre îles de l’archipel des Comores a toujours existé. Elle est devenue « illégale » avec l’apparition du visa dit Balladur, elle ne s’est pas atténuée, bien au contraire. Au péril de leur vie hommes, femmes et enfants font la traversée depuis Anjouan.
Conditions : Pour surmonter le problème de l'immigration « clandestine », il faut : négocier avec les Comores une autre politique de coopération car la solution ne relève pas uniquement des politiques publiques menées à Mayotte mais également à celles qui le sont dans l’Union des Comores, mettre tous les moyens de la diplomatie pour s'engager dans cette voie.
Objectif : Réouvrir cette frontière maritime pour répondre à une réalité sociétale et historique, pour sauver des vies.
2. Une Commission d’enquête parlementaire :
Les commissions d’enquête sont un instrument d’information et de contrôle efficace. La gravité de la situation au plan humain impose un travail sur plusieurs mois d’auditions et dévaluations. Seul un rapport circonstancié et complet apporter un diagnostic fiable et une politique efficace, et sera susceptible d’infléchir de manière radicale l’action gouvernementale.
3. Un Plan Marshall :
Aujourd’hui, malgré la départementalisation de l’île de nombreux secteurs sont déficitaires (soins ressource en eau, mobilités, éducation, logement, justice, …). D’importants progrès restent à accomplir pour répondre aux besoins essentiels des Mahorais dans l’espoir, non pas d’une reconstruction, mais d’une construction durable et pertinente du territoire… Un plan Marshall mettra en évidence le rôle majeur des effets structurels induits par une conditionnalité adaptée au contexte.
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